Ministre azerbaïdjanais : Bakou ne voit aucune alternative à un règlement pacifique du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh
C’est ce qu’a déclaré le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Elmar Mammadyarov, lors de son entretenue à Ria Novosti à Genève.
Le chef de la diplomatie azerbaïdjanaise a noté que l'environnement préélectoral a été pris en compte en Azerbaïdjan et en Arménie, lors de la dernière réunion avec les coprésidents.
« Nous avons convenu de reprendre les pourparlers dès que ce fond émotionnel avec les élections dans les deux pays sera terminé. Des idées intéressantes ont déjà été discutées lors des réunions ministérielles à Vienne et à Cracovie. Nous sommes pleins de désir de poursuivre activement le processus de négociation, comme le souhaitent les coprésidents », a souligné le ministre.
Mammadyarov a également indiqué que Bakou ne voit aucune alternative à un règlement pacifique du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh.
« Tant que les politiciens ne sont pas fatigués, ce processus doit être accéléré. Parce que tout le monde sait quel chemin doit être suivi pour que les troupes retournent dans leurs casernes, pour que les gens rentrent chez eux et pour que la paix soit établie. Nous voulons que toutes les questions soient résolues grâce à la coopération », a-t-il ajouté.
Le conflit du Haut-Karabakh est entré dans sa phase moderne en 1988, sur la base des revendications territoriales de la RSS d'Arménie contre la RSS d'Azerbaïdjan.
Une guerre féroce a éclaté entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, en 1991-1994, pour la région du Haut-Karabakh de l'Azerbaïdjan. A la suite de la guerre, 20 pour cent du territoire de l'Azerbaïdjan - Haut-Karabakh et 7 districts adjacents (Latchine, Kalbajar, Aghdam, Fuzouli, Jabraïl, Goubadli, Zangilan), ont été occupés par les forces armées arméniennes, plus d’un million d’Azerbaïdjanais sont devenus des réfugiés et des personnes déplacées internes. Les opérations militaires ont pris fin par un accord de cessez-le-feu signé entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, en mai 1994 à Bichkek.
Le Groupe de Minsk de l'OSCE est engagé dans le règlement du conflit du Haut-Karabakh. Le GdM est créé lors de la réunion du Conseil ministériel de l'OSCE (anciennement Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE)) à Helsinki, le 24 mars 1992. Le Groupe inclut l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la Russie, les Etats-Unis, la France, l’Italie, l'Allemagne, la Turquie, la Biélorussie, la Finlande et la Suède.
Par ailleurs, le Groupe de Minsk de l'OSCE dispose une institution de coprésidence, composée de la Russie, des Etats-Unis et de la France, qui a commencé à fonctionner en décembre 1996.
Les résolutions 822, 853, 874 et 884 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui ont été adoptées dans des intervalles courts en 1993 et d’autres résolutions adoptées par l'Assemblée générale des Nations Unies, l'APCE, l'OSCE, l'OCI et d'autres organisations exigent le retrait immédiat et inconditionnel des troupes arméniennes du Haut-Karabakh.
Lors de la réunion, les parties ont exprimé leur préoccupation face à la montée du racisme, de la xénophobie, de la haine ethnique et religieuse et aux tentatives de favoriser les conflits religieux dans le monde.